Cinecongo
Du film documentaire à l’élan patriotique d’un peuple

Le documentaire, qui est un genre dans le cinéma, peut jouer un rôle important dans la création d’un sentiment communautaire et patriotique autour d’une cause, d’un lieu ou d’une nation.

Dans le contexte de la République démocratique du Congo (RDC), un documentaire engagé peut être une plaque tournante pour redonner un élan patriotique à la population. Dans cet article, nous analyserons de la manière dont un documentaire peut atteindre cet objectif en explorant certains des éléments-clés qui peuvent contribuer à son succès.

Le pouvoir de l’image et de la narration :

Les documentaires ont la capacité de rassembler un public large et diversifié autour d’un sujet commun en utilisant des images et une narration puissantes. En mettant en évidence les aspects culturels, sociaux et politiques du pays, le documentaire peut renforcer le sentiment d’appartenance à une nation et susciter un sentiment de fierté chez les téléspectateurs.

Le choix du sujet :

Le choix du sujet est très important dans la création d’un documentaire visant à faire naître un élan patriotique. Un documentaire qui évoque des moments glorieux de l’histoire de la RDC, comme la chute du régime Mobutu ou les luttes pour l’indépendance, peut inspirer les citoyens à se rappeler des moments forts de leur histoire et même susciter un sentiment de fierté nationale.

Le traitement du sujet :

Le traitement du sujet est également important. Le choix de la narration, la sélection de la bande sonore, la sélection des images et de la narration sont autant d’éléments qui contribuent à la réussite d’un documentaire. Un documentaire réalisé avec créativité et compétence peut non seulement stimuler l’intérêt des téléspectateurs, mais aussi inspirer leur admiration pour la RDC.

La diffusion :

La diffusion du documentaire est également un élément important pour atteindre un large public. Il peut être diffusé à la télévision, mais aussi dans les salles de cinéma, les festivals de films ou sur internet. La publicité à l’avance, l’organisation de projections publiques, ainsi que la promotion sur les réseaux sociaux peuvent contribuer.

L’État congolais :

L’État congolais a tout intérêt à investir dans les cinéastes et à commander un autant des documentaires que possible, surtout en cette période d’agitation, afin de mettre en lumière cet élan patriotique. C’est vrai qu’en RDC, c’est plus la musique, mais le documentaire, peut dire en un quart d’heure ou en une heure ce qui peut changer la destinée de toute une nation.

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Photo de Guyguy
Le cinéma congolais selon Guyguy Diangikulua

Si je dois parler de mon parcours dans le cinéma, je dirai que le chemin est encore long, car je ne suis pas encore arrivée. Guyguy Diangikulua parfois dit « Peguy » nous explique ce qu’elle pense du cinéma congolais, ainsi que de son parcours.

Parcours

J’aime le cinéma, parce que, pour moi, c’est une passion. Quand je regarde un film, ça m’inspire toujours. Ça me donne l’envie d’incarner un rôle. Depuis toute petite, j’aimais faire du théâtre et je l’ai commencé depuis l’école secondaire et je l’ai fait même étant adulte dans la compagnie théâtrale les Roélants. C’est en 2009 que j’ai eu le goût d’intégrer le monde du cinéma. Je suivais Collywood cinéma à la télévision et j’ai décidé d’intégrer ce groupe. C’est comme ça que tout a commencé.

Je me suis lancé d’abord dans l’écriture des scénarios – il m’arrivait de transmettre mes émotions ou mes peines à travers mes écrit. Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir choisi le cinéma comme mon deuxième métier. Je milite pour les droits des femmes et autres causes à travers mes films. Je suis cinéaste congolaise parmi tant d’autres et j’en suis fière.

Préjugés

Toutefois, être une femme dans le cinéma n’est pas du tout facile, surtout dans notre pays, la RDC, où tout est stéréotypé. Passer à la télé est mal interprété et mal perçu chez nous, essentiellement par des hommes. Beaucoup d’hommes pensent quand on fait la télé ou le cinéma parce qu’on est moins sérieuse, on s’expose, on expose nos corps, etc.
Un homme peut te prendre pour épouse, et après t’interdire de continuer, qu’il t’a trouvé en train de faire alors que c’était ton métier dans lequel tu as des ambitions. D’où il est difficile de voir une femme être soutenue par son mari dans le cinéma pendant que c’est un travail comme tout autre.
Les femmes rencontrent aussi des difficultés et des contraintes dans ce métier, notamment pour trouver le financement chez un bailleur masculin. Bref, ce n’est pas trop facile pour les femmes en général.

Anecdote

J’ai l’habitude d’écrire des scénarios des séries et « J’ai perdu mon bébé » est mon premier court-métrage à travers lequel j’ai voulu rendre hommage aux femmes violentées. J’avais une équipe formidable qui m’a soutenue comme c’était ma première réalisation. L’anecdote ici est que le tournage du film « J’ai perdu mon bébé » s’était déroulé durant la période de confinement. Et avec les gestes barrières qui nous étaient imposés, il n’était pas simple de travailler. Je salue ici le professionnalisme de l’équipe technique et les acteurs m’avaient donné de la force pour réussir le projet.

Petit conseil

Je profite pour donner un conseil aux filles, femmes, qui aimeraient se lancer dans le cinéma. Je dirai ceci : faire du cinéma n’est pas du tout une mauvaise chose. Il ne faut pas avoir peur de le faire. C’est question d’aimer le métier, avoir des objectifs et de rester positive. Si une femme a déjà un métier et qu’elle trouve que le cinéma serait son autre métier, il faut se lancer. Le cinéma est vaste. Personnellement, j’encourage les femmes à se lancer du côté techniques. C’est important que les parents aient un franc-parler avec les enfants au lieu de leur imposer un métier qu’ils ne voudront pas, comme il est fréquent en RDC. Il faut aimer ce qu’on fait pour mettre un peu plus du sien et s’épanouir.

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Urgent : la démission du SG d’Apro7

C’est ce matin du 06 mars 2023 aux alentours de midi, que tombe l’annonce de la démission du Secrétaire général de l’association des professionnels du 7e art, Apro7 en sigle.

Jean-Jacques N’sele annonce sa démission de ses fonctions de Secrétaire général de l’association des professionnels du 7e art, Apro7 en sigle, ce matin lors d’un pli adressé au collège des fondateurs de ladite association.

Dans la correspondance, pas d’autres informations supplémentaires sur les raisons de la démission, juste un remerciement à tous ceux ou celles qui lui ont accordé des voix à l’élection de son second mandat à la tête d’Apro7.

En effet, après avoir accompli un premier mandat au sein de l’Apro7, un mandat sujet à plusieurs controverses, ça a été une surprise énorme pour tous de le voir être réélu avec une impressionnante victoire face à son unique adversaire Julio Lolo Bibas, qui du reste, grâce à la politique inclusive de Jean-Jacques N’sele s’est vu être attribué les fonctions de secrétaire général adjoint.

Apro7

C’est fini pour moi mon cher, d’autres peuvent faire mieux que moi, la place est à présent libre…

On a un problème de leadership. C’est tout ce que je peux dire.

Jean-Jacques N’sele

Ce sont les seuls et uniques mots que Jean-Jacques N’sele a eu a donné à notre rédaction après l’avoir contacté pour en savoir plus.

Toutes fois, après avoir lu et relu le statut de l’association des professionnels du 7e art, aucune disposition n’a été prise pour faire face à un cas de démission du secrétaire général et la procédure à suivre pour la mise en place d’un bureau suivant.

Place maintenant à plusieurs interprétations du statut par les membres cherchant à comprendre la meilleure procédure à adopter en accord avec les textes, et jusqu’à présent, le bureau exécutif n’a rédigé aucun communiqué officiel sur ce qui est en train de se produire et sur position officielle de l’association.

C’est donc un dossier à suivre…

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Colon Assany et Tousmy Kilo
Visite de Macron en RDC : Le cinéma à l’ordre du jour

La visite du président Macron à Kinshasa visait le renforcement de la coopération entre la RDC et la France sur aussi les industries culturelles et créatives (Série, Animation, Jeu vidéo et Bande dessinée).

Colon Assany relate son intervention sur la thématique cinéma avec Tousmy Kilo tous deux jeunes réalisateurs, lors de la rencontre avec le président Macron qui s’est déroulée à l’Institut français de Kinshasa du 03 au 04 mars 2023 :

Jour 1

Le premier jour a été basé sur des échanges et de retours sur expériences entre les acteurs congolais et français, qui a permis de dénicher de forces et de faiblesses autour de ces industries culturelles et créatives, et comment, nous pouvons tirer les meilleurs dans ces nouveaux partenariats pour mieux avancer.

La grosse question comme dénominateur commun autour de ces différentes thématiques se repose sur l’industrialisation : Structuration, Formation, Accès au financement, Production et Distribution.

Jour 2

Le jour 2 reposait sur des vraies recommandations de ce qu’on pouvait attendre de ces rencontres devant la ministre Rima Abdul Mala, Ministre française de la culture, puis devant le président français Emmanuel Macron.

Visite du président Macron aux travaux des ICC à la Halle de la Gombe

Donc, pour ce qui concerne le cinéma :

  1. Nous avons insisté qu’il soit mis en place un accord bilatéral équilibré de coproduction entre la France et le Congo, comme c’est le cas dans 61 autres pays, ce qui permettrait l’accès à certains guichets, ici et là-bas, même dans les fonds régionaux, etc.
  2. Compte tenu de l’expertise française en matière des Industries Culturelles et Créatives, ICC en sigle, nous avons suggéré, dans le cadre de cet accord, l’amélioration des échanges en matière de formation, ici et là-bas, la mise en place des bourses d’étude, et pourquoi pas initier des résidences d’écriture…
  3. Nous avons réfléchi sur comment la France peut appuyer les structures et initiatives existantes ici en RDC en matière de structuration, financement, etc. : Comme les festivals, les projets de Labs comme Lisapo Film Lab, les programmes d’éducation à l’image…
  4. Nous avons également mis sur table la question de la facilitation de l’accès à la mobilité Sud-Nord

Au-delà de recommandations et suggestions faites, le président français Emmanuel Macron a fait des annonces qui étaient plus ou moins déjà prévus en amont, dont je partagerai un peu plus tard.

Voici en gros, la restitution de Colon Assany et Tousmy Kilo sur les travaux des acteurs des Industries Culturelles et Créatives à l’Institut français Halle de la Gombe, travaux coïncident avec la visite du Président Macron à Kinshasa durant sa tournée africaine.

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La bande dessinée perd de la vitesse en RDC

Les bandes dessinées sont une forme de littérature et d’art visuel qui ont émergé à la fin du 19ᵉ siècle et qui ont gagné en popularité pendant plusieurs décennies en République démocratique du Congo.

La bande dessinée est un art visuel qui a toujours été apprécié par un large public, mais sa consommation a connu des changements significatifs avec l’arrivée des supports numériques. Alors que la plupart des gens achetaient des bandes dessinées dans des librairies ou des magasins spécialisés, de plus en plus de consommateurs optent maintenant pour des versions numériques qui peuvent être téléchargées instantanément et stockées sur des appareils électroniques.

Les avantages de la bande dessinée numérique sont nombreux. Tout d’abord, elle est plus accessible, car elle peut être téléchargée de n’importe où dans le monde, ce qui permet à des personnes qui n’ont pas accès à des librairies physiques de découvrir de nouvelles bandes dessinées. De plus, les versions numériques sont souvent moins chères que les versions imprimées, ce qui les rend plus abordables pour les consommateurs.

De plus, la bande dessinée numérique permet également aux créateurs de bandes dessinées de toucher un public plus large en distribuant leur travail via des plateformes en ligne, comme des sites de vente en ligne, des applications de lecture numérique et des réseaux sociaux. Cela signifie que les artistes et les auteurs peuvent atteindre des publics plus diversifiés, ce qui pourrait potentiellement accroître la popularité de la bande dessinée.

Cependant, certains passionnés de bande dessinée restent attachés aux versions imprimées et préfèrent la sensation de feuilleter les pages d’un livre physique. De plus, la qualité de l’écran sur lequel la bande dessinée numérique est lue peut-être un facteur décisif pour certains lecteurs, en particulier les amateurs de bande dessinée qui apprécient l’art et les détails de chaque case.

En conclusion, bien que la bande dessinée numérique offre de nombreux avantages, la popularité de la version imprimée peut encore résister. Cependant, compte tenu de l’augmentation de l’utilisation d’appareils électroniques et de la commodité offerte par la lecture numérique, il est probable que la bande dessinée numérique continuera de croître en popularité, ce qui pourrait finalement augmenter la consommation globale de bandes dessinées.

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