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Malheureusement, c’est aux alentours des années 2000 que Kinshasa a vu s’éteindre la flamme de découverte des histoires relatées au travers de la bande dessinée.

La bande dessinée a été longtemps le pass-temps de la jeunesse congolaise depuis les années 90. Beaucoup y ont retrouvé des histoires ahurissantes comme : Ndata nsangu et la jeune fille, Satonge bia, Mayimona, pour ne citer que celles-là. Les vendeurs ambulants s’en donnaient à cœur joie et aucune résidence, de la classe moyenne ou autres, ne pouvaient manquer une dizaine de revues de ce genre.

Maintenant, bien que les grands noms subsistent encore jusqu’à aujourd’hui dans les mémoires, surtout ceux de la génération 80 : Barly Baruti, Tetshim, Hallain Paluku, Rocky, Thembo cash, pour ne citer que ceux-là, la consommation de la bande dessinée est au plus bas.

La génération 2000, et antérieure d’ailleurs, ne s’y intéresse pratiquement plus. Alors que nous le voyons sous d’autres cieux, pour ne citer que les États-Unis, la vente des comics ne cesse de grimper, impliquant davantage le cinéma à s’intéresser sur ces histoires et se garantissant ainsi un public sûr.

La RDC ne manque pas d’histoire à raconter. Les bandes dessinées étant le meilleur medium pour cela, comme le montre si bien Mola Boyika avec son Kuluna comics ou encore Abelle Bowala avec son Novelas BD et son Kin Masolo, maintenant, ce qui reste, c’est de booster sa consommation.

Une fois de plus, la pierre est lancée au laxisme du gouvernement et au laisser-aller des parents. Le gouvernement parce que son programme scolaire n’encourage pas la découverte, l’analyse ou encore la consommation des bandes dessinées et roman congolais. Les écoles n’ont plus des bibliothèques et les bibliothèques disparaissent au profit des bars et hôtels. Les parents parce qu’ils ne suivent plus leurs enfants : qu’est-ce qu’ils regardent, qu’est-ce qu’ils lisent, etc. Déjà à 12 ans, c’est tiktok, WhatsApp, etc. Et sans contrôle parental, c’est permettre à l’enfant de découvrir des sites classés x

Toutes fois, il sied aussi de reconnaître la monter fulgurante de la technologie et du numérique. Mais malgré cela, c’est plus un avantage qu’un inconvénient à la consommation de la bande dessinée.

En sommes, nous militons pour la relance de cette industrie qui est en soit étroitement liée à celle du cinéma.

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