Photo de Guyguy
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Si je dois parler de mon parcours dans le cinéma, je dirai que le chemin est encore long, car je ne suis pas encore arrivée. Guyguy Diangikulua parfois dit « Peguy » nous explique ce qu’elle pense du cinéma congolais, ainsi que de son parcours.

Parcours

J’aime le cinéma, parce que, pour moi, c’est une passion. Quand je regarde un film, ça m’inspire toujours. Ça me donne l’envie d’incarner un rôle. Depuis toute petite, j’aimais faire du théâtre et je l’ai commencé depuis l’école secondaire et je l’ai fait même étant adulte dans la compagnie théâtrale les Roélants. C’est en 2009 que j’ai eu le goût d’intégrer le monde du cinéma. Je suivais Collywood cinéma à la télévision et j’ai décidé d’intégrer ce groupe. C’est comme ça que tout a commencé.

Je me suis lancé d’abord dans l’écriture des scénarios – il m’arrivait de transmettre mes émotions ou mes peines à travers mes écrit. Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir choisi le cinéma comme mon deuxième métier. Je milite pour les droits des femmes et autres causes à travers mes films. Je suis cinéaste congolaise parmi tant d’autres et j’en suis fière.

Préjugés

Toutefois, être une femme dans le cinéma n’est pas du tout facile, surtout dans notre pays, la RDC, où tout est stéréotypé. Passer à la télé est mal interprété et mal perçu chez nous, essentiellement par des hommes. Beaucoup d’hommes pensent quand on fait la télé ou le cinéma parce qu’on est moins sérieuse, on s’expose, on expose nos corps, etc.
Un homme peut te prendre pour épouse, et après t’interdire de continuer, qu’il t’a trouvé en train de faire alors que c’était ton métier dans lequel tu as des ambitions. D’où il est difficile de voir une femme être soutenue par son mari dans le cinéma pendant que c’est un travail comme tout autre.
Les femmes rencontrent aussi des difficultés et des contraintes dans ce métier, notamment pour trouver le financement chez un bailleur masculin. Bref, ce n’est pas trop facile pour les femmes en général.

Anecdote

J’ai l’habitude d’écrire des scénarios des séries et « J’ai perdu mon bébé » est mon premier court-métrage à travers lequel j’ai voulu rendre hommage aux femmes violentées. J’avais une équipe formidable qui m’a soutenue comme c’était ma première réalisation. L’anecdote ici est que le tournage du film « J’ai perdu mon bébé » s’était déroulé durant la période de confinement. Et avec les gestes barrières qui nous étaient imposés, il n’était pas simple de travailler. Je salue ici le professionnalisme de l’équipe technique et les acteurs m’avaient donné de la force pour réussir le projet.

Petit conseil

Je profite pour donner un conseil aux filles, femmes, qui aimeraient se lancer dans le cinéma. Je dirai ceci : faire du cinéma n’est pas du tout une mauvaise chose. Il ne faut pas avoir peur de le faire. C’est question d’aimer le métier, avoir des objectifs et de rester positive. Si une femme a déjà un métier et qu’elle trouve que le cinéma serait son autre métier, il faut se lancer. Le cinéma est vaste. Personnellement, j’encourage les femmes à se lancer du côté techniques. C’est important que les parents aient un franc-parler avec les enfants au lieu de leur imposer un métier qu’ils ne voudront pas, comme il est fréquent en RDC. Il faut aimer ce qu’on fait pour mettre un peu plus du sien et s’épanouir.

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