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Les créateurs de contenu en République Démocratique du Congo, en l’occurrence les cinéastes, souffrent d’un déficit de financement. À quand une loi en leur faveur ?

Tout est mis en place dans ce pays pour décourager les cinéastes à fonctionner normalement :

1. Interdiction de tournage en public. Même une petite caméra en ville est sujet à une interpellation des agents de renseignements.

Alors que nous savons que le trouble à l’ordre public qui nécessite une autorisation de tournage s’adresserait plutôt aux grosses productions qui entraîneraient le blocage de la circulation libre des passants. Où encore quand il s’agirait d’une production internationale.

2. Pas de prélèvement d’impôt ou taxe en faveur des créateurs.

Annuellement, voire mensuellement, une taxe sur le droit d’auteur est prélevée dans les chaînes de télévision, auprès des vendeurs de disque ambulant, dans les bars et discothèques.

Cet argent est soit disant reverser dans les caisses de la socoda pour être soit rediriger aux artistes « musiciens », soit prenant des destinations douteuses.

Le cas le plus plausible c’est vers la RTNC. Toutes les redevances que versent Canal+, Startimes ou encore bluesat. Maintenant où se trouve le cinéaste dans tout cela ?

Toutes les chaînes de télévision sont appelées à diversifier leurs contenus dans la proportion de 60/40, c’est-à-dire 60% de contenu congolais contre 40% internationaux. Où trouveront-ils ses fameux contenus ?

À l’heure actuelle, la production des documentaires à l’échelle du pays continent qu’est la RDC est à concurrence de 0%. Un pays peut il existait sans cinéma documentaire ?

Dans l’espace de l’Union Européenne, à l’exemple de la puissante Netflix, les pays la contraignent à avoir dans sa programmation un répertoire à hauteur de 30% des films européen. Une obligation à laquelle tout distributeur doit se plier.

À quand un député, un ministre pourrait-il se pencher sur la question ? Les chaînes privées sur TNT doivent payer 15 000$ annuel pour continuer à avoir le droit de diffuser en RD Congo, les cinéastes ne peuvent-ils pas bénéficier d’un certain pourcentage sur cette « taxe » ?

Dans le but de s’inscrire sur une dynamique favorisant la créativité et le développement de la jeunesse, un fond d’aide à la production doit impérativement voir le jour.

Un plan axé sur le long terme doit être absolument mis en place pour booster la production des films documentaires en RDC à l’horizon 2025.

Notre passé se perd et l’avenir du Pays devient incertain.

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