Cinecongo
Jamii ya sinema : un cinéclub à Lubumbashi

Jamii ya sinema est un cinéclub installé depuis octobre 2022 à lubumbashi, né de la 7e édition de la Biennale de Lubumbashi qui a eu lieu dans cette même ville et dans la même année.

Un pont s’est jeté entre la Suisse et la RDC lors de la 7e édition de la Biennale de Lubumbashi, où Jackson Bukasa s’est rencontré avec Maria et Raphaël pour donner naissance à Jamii ya sinema club. Un cinéclub qui vise à promouvoir la culture du cinéma en RDC, plus précisément dans la ville de Lubumbashi, la capitale du Haut-Katanga, et surtout qui prône l’échange de culturel par le biais du cinéma.

Les films aussi bien congolais qu’étrangers sont projetés dans un cadre tout à fait pédagogique, nous dit Jackson Bukasa lors d’une interview accordée à cinécongo. Il rajoute en disant que ses projections se passe une fois par mois, et sont itinérantes, mais l’espace principal reste le centre culturel « Picha ».

C’est une bouffée d’air pour les lushois qui s’intéressent de plus en plus au cinéma, bien qu’étant l’une de seule ville du Congo à posséder l’une de 4 salles de cinéma que compte la république, Jackson Bukasa nous apprend qu’ils ne sont pas loin d’une mauvaise nouvelle.

Oui. Ça s’arrête malheureusement en septembre, mais on prie que ça puisse continuer jusqu’après. Mais c’est à l’organisme qui finance le projet d’apprécier. Puisqu’on paie les droits aux cinéastes et tout le travail qui se fait autour

Jackson Bukasa

En sommes, cette initiative est louable et figure parmi activité à soutenir par les autorités en place pour booster le cinéma au niveau local et assurer sa visibilité au niveau international.

Il faut noter ici que Jamii ya sinema est venu de la traduction de Société du film ou du cinéma en swahili. Et aussi que la prochaine projection interviendra demain 30 mars 2023 au centre Picha à partir de 16:00′.

Cliquez ici pour télécharger le programme ou pour consulter le programme

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Photo de Guyguy
Le cinéma congolais selon Guyguy Diangikulua

Si je dois parler de mon parcours dans le cinéma, je dirai que le chemin est encore long, car je ne suis pas encore arrivée. Guyguy Diangikulua parfois dit « Peguy » nous explique ce qu’elle pense du cinéma congolais, ainsi que de son parcours.

Parcours

J’aime le cinéma, parce que, pour moi, c’est une passion. Quand je regarde un film, ça m’inspire toujours. Ça me donne l’envie d’incarner un rôle. Depuis toute petite, j’aimais faire du théâtre et je l’ai commencé depuis l’école secondaire et je l’ai fait même étant adulte dans la compagnie théâtrale les Roélants. C’est en 2009 que j’ai eu le goût d’intégrer le monde du cinéma. Je suivais Collywood cinéma à la télévision et j’ai décidé d’intégrer ce groupe. C’est comme ça que tout a commencé.

Je me suis lancé d’abord dans l’écriture des scénarios – il m’arrivait de transmettre mes émotions ou mes peines à travers mes écrit. Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir choisi le cinéma comme mon deuxième métier. Je milite pour les droits des femmes et autres causes à travers mes films. Je suis cinéaste congolaise parmi tant d’autres et j’en suis fière.

Préjugés

Toutefois, être une femme dans le cinéma n’est pas du tout facile, surtout dans notre pays, la RDC, où tout est stéréotypé. Passer à la télé est mal interprété et mal perçu chez nous, essentiellement par des hommes. Beaucoup d’hommes pensent quand on fait la télé ou le cinéma parce qu’on est moins sérieuse, on s’expose, on expose nos corps, etc.
Un homme peut te prendre pour épouse, et après t’interdire de continuer, qu’il t’a trouvé en train de faire alors que c’était ton métier dans lequel tu as des ambitions. D’où il est difficile de voir une femme être soutenue par son mari dans le cinéma pendant que c’est un travail comme tout autre.
Les femmes rencontrent aussi des difficultés et des contraintes dans ce métier, notamment pour trouver le financement chez un bailleur masculin. Bref, ce n’est pas trop facile pour les femmes en général.

Anecdote

J’ai l’habitude d’écrire des scénarios des séries et « J’ai perdu mon bébé » est mon premier court-métrage à travers lequel j’ai voulu rendre hommage aux femmes violentées. J’avais une équipe formidable qui m’a soutenue comme c’était ma première réalisation. L’anecdote ici est que le tournage du film « J’ai perdu mon bébé » s’était déroulé durant la période de confinement. Et avec les gestes barrières qui nous étaient imposés, il n’était pas simple de travailler. Je salue ici le professionnalisme de l’équipe technique et les acteurs m’avaient donné de la force pour réussir le projet.

Petit conseil

Je profite pour donner un conseil aux filles, femmes, qui aimeraient se lancer dans le cinéma. Je dirai ceci : faire du cinéma n’est pas du tout une mauvaise chose. Il ne faut pas avoir peur de le faire. C’est question d’aimer le métier, avoir des objectifs et de rester positive. Si une femme a déjà un métier et qu’elle trouve que le cinéma serait son autre métier, il faut se lancer. Le cinéma est vaste. Personnellement, j’encourage les femmes à se lancer du côté techniques. C’est important que les parents aient un franc-parler avec les enfants au lieu de leur imposer un métier qu’ils ne voudront pas, comme il est fréquent en RDC. Il faut aimer ce qu’on fait pour mettre un peu plus du sien et s’épanouir.

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Clarisse Muvuba invite les femmes au métier du 7e art

Clarisse Muvuba, productrice et réalisatrice congolaise a exprimé ses sentiments en tant que femme cinéaste auprès de Cinecongo à l’occasion du mois de mars 2023.

Pour Clarisse Muvuba, la femme cinéaste ne devait pas se victimiser, parce que comme tout autre humain, elle rencontre les mêmes difficultés, les mêmes partenaires que les hommes dans le métier, et les épreuves des femmes ne sont pas plus dures que celles des hommes, puisque tous cherchent à trouver des solutions pour avancer.

Rappelons que Clarisse Muvuba est directrice du festival cinéma au féminin, festival qui valorise les oeuvres de toutes les femmes qui se démarquent dans le métier du 7e art.

Elle est aussi productrice, réalisatrice, elle sait faire la prise de son, et la prise de vue et sait monter aussi. Dans ses réalisations on sait compter « Les traces », « Olongo » ou encore « Marathon » pour ne citer que ceux-là.

La directrice de cinef, rajoute que, ses réalisations sont quelques fois fruits de ses rencontres dans la vie quotidienne.

« J’exprime par le biais du cinéma, ce que je rencontre, les expériences que je fais et ceci quand je sens le besoin, l’envie de m’exprimer ».

Clarisse Muvuba

Cette icône du cinéma au féminin est contre ces tuteurs qui s’oppose à l’ambition des jeunes femmes à devenir actrice, pour elle, le métier du cinéma est pareil à d’autres métiers.

« Les parents devraient accompagner leurs enfants dans leurs passions, mais ne pas leurs imposer leurs choix et pour ce les enfants devraient suivre leurs passions et se laisser guider par l’intelligence des parents, sans leur laisser éteindre ta passion sur le cinéma, car chaque métier a des difficultés et des obstacles, mais quand on aime une chose, on peut la faire. »

Clarisse Muvuba

Sa carrière a été taillé grâce aux nombreuses formations qu’elle s’est offerte soit en ligne ou en présentiel dans quelques pays comme en Belgique, en RDC, en France, au Canada, pour ne citer que ceux-ci.

Fière de porter ses différentes casquettes dans le métier du cinéma, Clarisse invite les femmes qui sont dans ce métier, à persévérer.

« Poursuivez vos objectifs, et bouchez vos oreilles aux dires des gens, puisque le monde parlera toujours et vous rencontrerez beaucoup des problèmes financiers au début, ayez des nerfs solides pour supporter ça. »

Clarisse Muvuba

Concluant ainsi l’échange.

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Yann NZEMBELE fait le point sur le cinéma dans le Kongo-centrale

La rédaction de cinécongo est allé à la rencontre de Yann Nzembele, cinéaste, producteur et réalisateur, dont la maison de production « Diviprodcine » est positionnée à Matadi, capitale de la province du Kongo-centrale en RDC.

Rédaction de cinécongo :

Bonjour M. Yann Nzembele, vous êtes cinéaste, réalisateur et producteur, vous êtes aussi à la tête de la structure de production « Diviprocine ». Nous n’irons pas par 4 chemins, qu’est-ce qui empêche « Diviprocine » de s’épanouir davantage ?

Yann Nzembele :

Il conviendrait de noter tout d’abord qu’Aujourd’hui Diviprodcine est une société de production audiovisuelle et cinématographique. Nous proposons divers produits et services liés directement à la vidéo (vidéos promotionnelles, clips, spots publicitaires, reportage d’événements, etc.) d’une manière générale, et spécifiquement à la production cinématographique. Allez-y comprendre que nous avons ouvert des branches connexes pour faire tourner la boîte. Concernant le côté cinéma :

  • Problème d’équipement adéquat. Ils coutent chers et demande un investissement sérieux. Équipement visuel, audio, bref, tout ce qui rentre dans la production.
  • Problème d’infrastructure
    Une maison de production cinéma doit bien avoir des locaux pour le studio, administration, etc. Diviprodciné n’a pas encore atteint l’autonomie de payer un bail pour un bâtiment qui répond aux normes. Il est donc difficile d’avoir une pleine confiance en une telle société.
  • Problème d’opportunité
    Le marché de la cinématographie n’est pas perçu comme un business. L’absence de distributeur, et c’est pratiquement difficile de se frayer un chemin au niveau national, par manque d’intérêt de la part des potentiels clients.
  • Problème lié à la main d’œuvre qualifiée (techniciens et acteurs)
    Le taux des personnes qualifiées est quasi-nul.

R.C : La ville de Matadi récence combien de structures de cinéma en vogue et comment font-elles pour exister malgré les difficultés que vous venez d’évoquer ?

Y.N : Y a pas mal de structure de formation informelle et travaillant dans l’illégalité. Elle se prolifère du jour au lendemain, sans expertise, sans qualification, et avec un style très atypique. Sinon, je citerai Kolywood International (légalement créé), Mukongofilm (informel), biso film (informel).

R.C : Avec ceux qui vous venez de citer, à combien estimez-vous la quantité des films produits ces 10 dernières années ?

Y.N : Je dirais moins de vingt : « PARDON », produit par Kollywood international, « LA PIERRE & MABANGA », de Mukongofilm, « Fatale » de diviprodcine et « LA VENGEANCE » de Biso film et CBA pour ne citer que ceux-là. Seul « Pardon » a fait l’objet d’une première en salle, le reste, c’est de l’autosatisfaction.

R.C : Wow ! Mais Y a-t-il des avancées significatives en matière de production cinématographique au Kongo-centrale ? Qualitativement et quantitativement ?

Y.N : On revient au problème d’équipement, d’infrastructure, de stratégie, etc. Nous dirons qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas vraiment d’avancée, bien que les caméras actuellement utilisées soient meilleures que celles utilisées il y a dix ans…

R.C : Pourquoi ce niveau est si bas ? Oui, vous avez cité les équipements, les infrastructures, mais qu’en est-il des acteurs ?

Y.N : Le niveau est assez bon. Cela est dû au manque de formation, dans le domaine. Mais je pense que c’est la direction d’acteur qui pose un problème. Il faudrait former des bons réalisateurs capables d’assurer une meilleure direction d’acteurs.

R.C : Qu’en est-il des festivals au Kongo-centrale ?

Y.N : C’est très rare. Il est prévu un festival au mois de mars. Il n’y a pas de semaine de film malheureusement.

R.C : M. Yann NZEMBELE, merci.

Y.N : C’est moi qui vous remercie.

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A’andisa : le film de Kevin Mayamba qui a défié tous les pronostics.

A’andisa est le tout premier du réalisateur Kevin Mayamba en tant que Réalisateur. Bien qu’ayant travaillé dans d’autres projets, A’andisa est sa première signature en tant que tel nous dit-il. Coup d’essai coup de maître parce que le film compte à l’heure actuelle plus d’une vingtaine de prix acquis à travers le monde. Kevin Mayamba et son équipe en sont fières, bien que manquants les mots pour nous l’exprimer.

C’est tant bien que mal que nos rédacteurs ont pu le joindre pour échanger avec lui sur ses impressions sur l’énorme succès du court-métrage au travers du monde entier. Heureusement pour nous, bien qu’ayant plusieurs occupations, entre autres un tournage en court, Kevin Mayamba a pu nous glisser quelques mots que nous vous retranscrivons dans les lignes qui suivent :

Rédaction : Bonjour Kevin, pour les lecteurs de cinecongo, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Kevin Mayamba : Né le 20/02/1992 à Kinshasa en RD Congo. Détenteur d’un diplôme de licence en Administration et Gestion de Base de Données Informatique de l’ISIPA et d’un Brevet en Réalisation Audiovisuelle de l’Institut Congolais de l’Audiovisuel. Après avoir été Directeur de la photographie et Assistant réalisateur sur des nombreux tournages, je me consacre désormais à la réalisation.

R : Qu’est-ce qui vous à motivé à faire ce film ?

K : D’abord la passion, puis le thème et l’histoire du film.

R : C’est quoi le synopsis du film ?

K : Marinelle, jeune fille âgée de 20 ans, n’a jamais connu son père ; Elle vit aux côtés de sa mère dans la débrouille. Enceinte d’un homme de 50 ans avec qui elle vit. Celle-ci décide d’avorter mais sa mère s’oppose jusqu’à découvrir que l’auteur de cette grossesse n’etait autre que le père de sa fille, son ex-mari.

R : Quel est votre ressenti en voyant votre premier film être accueilli ainsi par le public ?

K : Le résultat d’un travail bien fait de toute une équipe, chacun a pu donner les meilleurs de soi. Je suis très content.

R : Comment avez-vous fait pour obtenir ce casting ?

K : Mes acteurs principaux (Guetty Lembe, Guyguy Diangikulua, Julio Lolo) je les connaissais bien déjà puisque j’ai eu à travailler auparavant avec eux sur les plateaux de tournage excepté Patrick Kabundi mais la symbiose était juste parfaite.

R : À quand le prochain projet ?

K : C’est pour cette année ! Mdr J’y travaille !

R : Personnellement, vous avez remporté des prix dans plusieurs pays du monde, votre gouvernement vous a-t-il honorer ? Pourquoi ?

K : Non pas du tout. J’ai eu à maintes reprises solliciter une audience pour pouvoir rencontrer madame la Ministre mais sans suite.

R : Quel conseil donneriez-vous à un débutant dans ce métier ?

K : D’aimer ce qu’ils font , s’y donner à fond et savoir patienter. Le résultat ou le succès ne vient pas forcément au premier coup.

R : Avez-vous un mot pour notre rédaction ?

K : Bon vent et plein succès à votre magazine !

R : un dernier mot ?

K : Merci beaucoup à la rédaction pour m’avoir donné cette opportunité de me faire connaître à ceux-là qui me connaissent pas encore. Je me sens honoré !

Après cet entretien, Kevin Mayamba nous a communiqué la liste des différents festivals dans le monde qui ont primé le film :

Nominations 2021 & 2022:

  • CLAPPERBOARD GOLDEN FESTIVAL (Saõ Paulo, Brésil, Mars 2021)
  • AFRICAN MOVIES ICONS AND CELEBRITY AWARDS (Freetown, Sierra Leone, Novembre 2021)
  • FIRST TIME FILMMAKER FESTIVAL (Londres, ROYAUME UNI, Septembre 2021) FESTIVAL INTERNATIONAL DE CINÉMA DE KINSHASA – FICKIN (Kinshasa, RDCONGO , Nov 2021)
  • CONGO FILMZ AWARDS (Kinshasa, RDCONGO Nov 2021)
  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU CINÉMA DE L’AFRIQUE CENTRALE – FESTICINE (Brazzaville, RCongo Octobre 2021)
  • YARHA FILM FESTIVAL (Yaoundé, Cameroun Oct-Nov 2021)
  • LOS ANGELES INTERNATIONAL FILM FESTIVAL (Los Angeles, USA Nov 2021)
  • BENIN CITY FILM FESTIVAL (Benin City, NIGERIA Nov 2021)
  • CINEMAKING INTERNATIONAL FILM FESTIVAL (DHAKA, BANGLADESH Dec 2021)
  • FESTIVAL DU CINÉMA AU FÉMININ – CINEF (Kinshasa, RDCONGO Sept-Oct 2021)
  • BITESIZE FILM FESTIVAL (Tokyo, Japon, Septembre 2021)
  • FREE INDEPENDENT FILM WEEKEND (Stuttgart, Allemagne, Juillet 2021)
  • FESTIVAL DE FILM GRAND PUBLIC TOGO (Lomé, Togo, Septembre 2021)
  • INDIAN INTERNATIONAL FILM AWARDS (New Delhi, Inde, Avril 2021)
  • LIFT-OFF GLOBAL NETWORK SESSION (Londres, Angleterre, Mai 2021)

Prix 2021 & 2022:

  • MEILLEUR COURT-MÉTRAGE À INDIAN INTERNATIONAL FILM AWARDS Avril 2021
  • MEILLEUR DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE À INDIAN INTERNATIONAL FILM AWARDS (INDE) Avril 2021
  • MEILLEUR COURT-MÉTRAGE AU FESTIVAL DE FILM GRAND PUBLIC (TOGO) Septembre 2021
  • MEILLEURE ACTRICE 1er RÔLE AU FESTIVAL DU CINÉMA AU FÉMININ (CINEF (Octobre 2021)
  • MEILLEUR COURT-MÉTRAGE À CONGOFILMZ FESTIVAL AWARDS, Décembre 2021
  • MEILLEUR DÉBUTS À CONGOFILMZ FESTIVAL AWARDS, Décembre 2021
  • COUNTRY MENTION AWARDS À CINEMAKING INTERNATIONAL FILM FESTIVAL, Janvier 2022
  • CLAPPERBOARD GOLDEN FESTIVAL, Saõ Paulo, Brésil, Mars 2022
  • 38è FESTIVAL VUES D’AFRIQUE, Montréal, Canada, Avril 2022

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J.J Akwane et le défi de vendre positivement l’image du Congo grâce à la série « JAMAA »

C’est avec une immense joie que Mr J.J a été accueilli à notre rédaction, lui qui se caractérise par son silence parsemé d’un savoir faire à la hauteur du grand Congo, a aujourd’hui décidé de parler. Lors d’un bref échange, J.J, pour les intimes, s’est dit satisfait de la tournure que prennent les choses pour la promotion de son « JAMAA », une série dont il est fière de porter et de montrer les couleurs. Dans les lignes qui suivent, vous pourrez vous-même vous rendre compte de ce qu’à porter l’entretien de J.J avec notre rédaction.

R : Brève présentation de toi ?

J.J : J.J. Akwane, réalisateur, écrivain, producteur de cinéma. Et aussi publiciste

R : Parlez-nous de la série Jamaa et de l’intérêt que tu lui portes ?

J.J : Jamaa est l’histoire d’une riche famille, des enfants livrés à une vie de libertinages, des guerres d’égos sans précédents entre frères et sœurs et qui prend des formes schématiques émotionnelles inimaginables… L’intérêt premier a toujours été de divertir le public avant tout, puis de faire du Novelas Congolais, c’est à dire vendre positivement l’image de notre beau pays à la face du monde en commençant par les congolais eux-mêmes.

R : Jamaa a traversé plusieurs années pour être clôturée, c’est dans un soucis de perfection où il y a une autre raison?

J.J : Le souci de perfection a toujours été au cœur de ce projet Jamaa, depuis sa genèse. Et puis d’autres soucis fut ceux des ressources financières, logistiques et humaines…

R : Jamais parle de beaucoup de chose, d’amour, de business, de trahison, mais dans un autre registre, cinéma nous vous retrouvons dans un autre film « Table 23 » qui peint à nouveau la trahison… Coïncidence ?

J.J : Pire coïncidence…😊

R : Souvent nous retrouvons ou presque les mêmes visages dans vos films et séries, c’est genre on ne change pas l’équipe qui gagne?

J.J : En partie oui. Mais vous savez avec un budget aussi serré qu’on a dans le cinéma congolais, on ne peut se permettre de changer le casting à 80%, parce que déjà nous n’avons pas un large casting de talents et de 2, travailler avec des personnes qui maîtrisent déjà les contraintes de la production congolaise est plus pratique qu’avoir de nouvelles personnes qui devront encore s’adapter à cette réalité déjà complexe…

R : Que pensez-vous que la RDC pourrait apporter comme contribution au cinéma mondial, le fait-il déjà ?

J.J : Le cinéma est avant tout un Art. Un art de divertissement (business). Et le cinéma est aussi un outil politique et culturel. Etant artiste nous réalisons des œuvres qui vont divertir le public et vendre notre culture localement et au monde entier. Comme outil politique, quand nous aurons suffisamment des moyens nous tournerons aussi cet art de Divertissement vers un Art plus politique pour changer le Congo et contribuer au changement du monde.

Je ne saurais dire que le cinéma congolais contribue déjà au cinéma mondial car son industrie tarde encore lourdement les pas.

R : Un mot pour notre rédaction…

J.J : Je suis fier d’avoir pu échanger ces quelques mots. Connaissant cette rédaction et sa belle réputation depuis des années, je suis surpris agréablement de passer chez elle pour atteindre un public que je penses large de part l’audience de votre rédaction. Mes salutations artistiques à toute l’équipe…

R : Merci !

J.J : C’est moi qui vous en remercie…

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Machérie Ekwa donne ses impressions après l’annonce des résultats du concours Netflix

Pour rappel, Machérie Ekwa avait participé au concours lancé par Netflix et Unesco et c’est ce 1er Février 2022 que sont tombés les résultats et elle est comptée parmi les 21 lauréats qui participeront à un atelier et de l’atelier, comme dit sur le site internet du concours, il n’en restera que 6 qui continueront l’aventure de la production avec le géant mondial du streaming.

Approchée par notre rédaction, voilà ce qu’à été le résumé de l’entretien.

Rédaction : Une brève présentation de toi

Ekwa : Passionnée du cinéma. Réalisatrice et productrice Congolaise.

R : Qu’est-ce que ça t’a fait d’apprendre la nouvelle d’être parmi les 21 projets sélectionnés par Netflix ?

E : J’en suis très honorée. Faire partie de cette short liste est pour moi une énorme reconnaissance de mon travail et de moi en ma qualité de cinéaste. Ça me donne de la force et les raisons de continuer.

R : Peux-tu juste nous mettre l’eau à la bouche de ce que sera ton futur film?

E : Sourire

R : Nous avons vu une histoire avec deux filles dans Makil’a, était-ce la promotion de la femme dans le cinéma ? Le prochain projet ira-t-il sur la même logique ?

E : Forcément la femme est au cœur de mon inspiration !!! Mais toutefois, les choix des personnages femmes dans mes films, je n’y pense pas forcément, ça me vient tout naturellement car mon inspiration part de la femme… Et ça dépend de l’histoire qui me vient! Mais y a toujours une place particulière pour le combat de la femme, sans faire exprès. Le fait que je sois femme, sans réfléchir c’est normal que je prône le développement, l’élévation, la liberté, l’amour, la force, le courage, la puissance ou encore la vulnérabilité de la Femme, surtout quand je vois la femme de la société dans la quelle je vis. Je ne peux pas rester indifférente, y à toujours à dire.

R : pouvez-vous commenter l’actualité sur les 26 morts de Matadi Kibala et sur la cinquantaine à l’Ituri?

E : Je manque les mots. J’en ai été très dévastée… j’étais en repérages, quand j’ai appris, je me suis retirée pendant un moment, je n’étais plus bien, j’étais effondrée. D’ailleurs ne sachant pas, quelqu’un m’a reproché après, de ne pas rester à l’écart et d’être concentrée… Bref, j’ai réfléchis à tout, mais j’avais pas des réponses à mes questions jusqu’à aujourd’hui. C’est inexplicablement décevant et atroce ce qui se passe au Congo. Dieu seul sait. Plaise à Dieu de nous donner le sens de responsabilité car nous avons un grand travail à faire dans notre pays et pour notre pays.

R : Qu’est-ce que selon vous, le Congo pourrait apporter au cinéma du monde. Et le fait-il déjà ?

E : Les moyens, autrement dit de l’argent pour faire des films! Car l’avenir du cinéma se porte très bien, nous avons tous les talents possibles, mais les moyens font défaut. Faut pas que les efforts de tous ceux qui font exister le cinéma au Congo s’éteignent un jour, ou s’arrêtent tout simplement parce qu’ils seront épuisés de donner tout ce qu’ils avaient d’eux-mêmes… à un moment donné, il faut donner de la force de continuer.

R : Merci

E : C’est moi qui vous remercie!

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