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Pour rappel, Machérie Ekwa avait participé au concours lancé par Netflix et Unesco et c’est ce 1er Février 2022 que sont tombés les résultats et elle est comptée parmi les 21 lauréats qui participeront à un atelier et de l’atelier, comme dit sur le site internet du concours, il n’en restera que 6 qui continueront l’aventure de la production avec le géant mondial du streaming.

Approchée par notre rédaction, voilà ce qu’à été le résumé de l’entretien.

Rédaction : Une brève présentation de toi

Ekwa : Passionnée du cinéma. Réalisatrice et productrice Congolaise.

R : Qu’est-ce que ça t’a fait d’apprendre la nouvelle d’être parmi les 21 projets sélectionnés par Netflix ?

E : J’en suis très honorée. Faire partie de cette short liste est pour moi une énorme reconnaissance de mon travail et de moi en ma qualité de cinéaste. Ça me donne de la force et les raisons de continuer.

R : Peux-tu juste nous mettre l’eau à la bouche de ce que sera ton futur film?

E : Sourire

R : Nous avons vu une histoire avec deux filles dans Makil’a, était-ce la promotion de la femme dans le cinéma ? Le prochain projet ira-t-il sur la même logique ?

E : Forcément la femme est au cœur de mon inspiration !!! Mais toutefois, les choix des personnages femmes dans mes films, je n’y pense pas forcément, ça me vient tout naturellement car mon inspiration part de la femme… Et ça dépend de l’histoire qui me vient! Mais y a toujours une place particulière pour le combat de la femme, sans faire exprès. Le fait que je sois femme, sans réfléchir c’est normal que je prône le développement, l’élévation, la liberté, l’amour, la force, le courage, la puissance ou encore la vulnérabilité de la Femme, surtout quand je vois la femme de la société dans la quelle je vis. Je ne peux pas rester indifférente, y à toujours à dire.

R : pouvez-vous commenter l’actualité sur les 26 morts de Matadi Kibala et sur la cinquantaine à l’Ituri?

E : Je manque les mots. J’en ai été très dévastée… j’étais en repérages, quand j’ai appris, je me suis retirée pendant un moment, je n’étais plus bien, j’étais effondrée. D’ailleurs ne sachant pas, quelqu’un m’a reproché après, de ne pas rester à l’écart et d’être concentrée… Bref, j’ai réfléchis à tout, mais j’avais pas des réponses à mes questions jusqu’à aujourd’hui. C’est inexplicablement décevant et atroce ce qui se passe au Congo. Dieu seul sait. Plaise à Dieu de nous donner le sens de responsabilité car nous avons un grand travail à faire dans notre pays et pour notre pays.

R : Qu’est-ce que selon vous, le Congo pourrait apporter au cinéma du monde. Et le fait-il déjà ?

E : Les moyens, autrement dit de l’argent pour faire des films! Car l’avenir du cinéma se porte très bien, nous avons tous les talents possibles, mais les moyens font défaut. Faut pas que les efforts de tous ceux qui font exister le cinéma au Congo s’éteignent un jour, ou s’arrêtent tout simplement parce qu’ils seront épuisés de donner tout ce qu’ils avaient d’eux-mêmes… à un moment donné, il faut donner de la force de continuer.

R : Merci

E : C’est moi qui vous remercie!

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