Cinecongo
Clarisse Muvuba invite les femmes au métier du 7e art

Clarisse Muvuba, productrice et réalisatrice congolaise a exprimé ses sentiments en tant que femme cinéaste auprès de Cinecongo à l’occasion du mois de mars 2023.

Pour Clarisse Muvuba, la femme cinéaste ne devait pas se victimiser, parce que comme tout autre humain, elle rencontre les mêmes difficultés, les mêmes partenaires que les hommes dans le métier, et les épreuves des femmes ne sont pas plus dures que celles des hommes, puisque tous cherchent à trouver des solutions pour avancer.

Rappelons que Clarisse Muvuba est directrice du festival cinéma au féminin, festival qui valorise les oeuvres de toutes les femmes qui se démarquent dans le métier du 7e art.

Elle est aussi productrice, réalisatrice, elle sait faire la prise de son, et la prise de vue et sait monter aussi. Dans ses réalisations on sait compter « Les traces », « Olongo » ou encore « Marathon » pour ne citer que ceux-là.

La directrice de cinef, rajoute que, ses réalisations sont quelques fois fruits de ses rencontres dans la vie quotidienne.

« J’exprime par le biais du cinéma, ce que je rencontre, les expériences que je fais et ceci quand je sens le besoin, l’envie de m’exprimer ».

Clarisse Muvuba

Cette icône du cinéma au féminin est contre ces tuteurs qui s’oppose à l’ambition des jeunes femmes à devenir actrice, pour elle, le métier du cinéma est pareil à d’autres métiers.

« Les parents devraient accompagner leurs enfants dans leurs passions, mais ne pas leurs imposer leurs choix et pour ce les enfants devraient suivre leurs passions et se laisser guider par l’intelligence des parents, sans leur laisser éteindre ta passion sur le cinéma, car chaque métier a des difficultés et des obstacles, mais quand on aime une chose, on peut la faire. »

Clarisse Muvuba

Sa carrière a été taillé grâce aux nombreuses formations qu’elle s’est offerte soit en ligne ou en présentiel dans quelques pays comme en Belgique, en RDC, en France, au Canada, pour ne citer que ceux-ci.

Fière de porter ses différentes casquettes dans le métier du cinéma, Clarisse invite les femmes qui sont dans ce métier, à persévérer.

« Poursuivez vos objectifs, et bouchez vos oreilles aux dires des gens, puisque le monde parlera toujours et vous rencontrerez beaucoup des problèmes financiers au début, ayez des nerfs solides pour supporter ça. »

Clarisse Muvuba

Concluant ainsi l’échange.

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La problématique de la sous-représentation des femmes au cinéma.

Généralement, les femmes sont attirées vers les métiers de l’image et du son qui offrent une grande visibilité et une forte audience. Cependant, en RDC, le monde de l’image et du son est quasi tabou pour les femmes.

Réflexion de notre rédaction en l’approche du mois de Mars, qui sera dédié au numérique et donc de surcroît au cinéma. Dans cette réflexion, nous allons également proposer des pistes de solutions pour endiguer le problème.

En République démocratique du Congo (RDC), les femmes sont sous-représentées dans l’industrie cinématographique. Cette situation est due à plusieurs facteurs, notamment les stéréotypes de genre, les normes sociales et culturelles restrictives, le manque de financement et les clichés sociétaux.

Tournage du film Biloko ya boye

Le manque de financement est l’un des principaux obstacles pour les femmes cinéastes en RDC. Les femmes ont souvent du mal à trouver des investisseurs pour financer leurs projets, car les « investisseurs » qui se présentent à elles, ont tendance à leur demander des contreparties sexuelles pour financer leur projet.

De plus, les femmes sont souvent sous-estimées par rapport aux hommes pour le même travail, ce qui rend encore plus difficile pour elles d’être financé pour leurs projets.

Les stéréotypes de genre sont également un facteur important dans la sous-représentation des femmes dans l’industrie cinématographique en RDC. Les femmes sont souvent reléguées à des rôles secondaires dans les films et les films qui sont centrés sur des femmes sont souvent perçus comme ayant moins de valeur que ceux qui sont centrés sur des hommes. Les femmes sont par ailleurs considérées comme étant moins compétentes que les hommes en matière de réalisation de films.

Pour lutter contre la sous-représentation des femmes dans l’industrie cinématographique en RDC, il est important de promouvoir la diversité et l’inclusion dans le secteur. Déjà le fait, pour une femme, d’être trop visible, la rend moins « mariable » et sujet à des préjugés. Il faut juste pour la société de considérer la femme cinéaste comme exerçant une profession et non comme se mettant en avant pour trouver facilement un homme à marier.

Les investisseurs et les producteurs doivent également être encouragés à financer les projets de femmes cinéastes.

Tournage de la web-série « Intimes »

Il est important de sensibiliser le public à l’importance de la diversité et de l’inclusion dans l’industrie cinématographique. Les femmes cinéastes doivent être mises en avant et célébrées pour leur travail, afin de donner aux jeunes filles des modèles de réussite à suivre, à l’instar de Clarisse Muvuba, initiatrice du festival « Cinéma au féminin », festival qui fustige effectivement cette discrimination.

En conclusion, la sous-représentation des femmes dans l’industrie cinématographique en RDC est un problème complexe qui doit être abordé à travers une combinaison de politiques, de programmes et de sensibilisation du public. En promouvant la diversité et l’inclusion dans le secteur, nous pouvons aider à créer un environnement plus équitable pour les femmes cinéastes en RDC.

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