0 4 minutes 1 an

Le coordonnateur et fondateur du collectif Biso réponds aux questions de cinecongo pour parler des perspectives d’avenir du métier d’acteur en RDC. Selon lui, le chemin à parcourir est long, néanmoins ce qui a été fait est louable.

Finaliste en Biologie chimie, Gradué en informatique de Gestion mais aussi gradué en interprétation dramatique à l’institut National des Arts, INA, Flavien Muaba est surnommé « Le formateur » par ses pères. Il a depuis longtemps, déjà à ses 10 ans, commencés a interprété des petits rôles çà et là dans le quartier, et cette passion va le conduire aujourd’hui à embrasser la carrière d’acteur.

Il tient à souligner, que son attachement était beaucoup plus pour le grand théâtre et n’a pas du tout hésiter à citer le célèbre Constantin Stanislavski, comédien, metteur en scènes et professeur d’art dramatique russe dont les récits lui ont été d’une grande inspiration.

Toutefois, le grand écran est incontournable. Il a été appelé grâce à son talent dans pratiquement tous les films d’école de l’INA durant son parcours, mais aussi nous ne citerons ici que « la manie du vieux mafieux » d’Henock Kiyombo rôle qui lui a valu l’ovation du public au Festival International du cinéma de Kinshasa.

Mais Flavien Muaba nous signale également qu’il n’est pas facile d’être considéré dans le métier du cinéma si on a pas un nom connu. Cette renommée, il ira la chercher dans la télé-dramatique, appelé communément Maboke au pays de Lumumba.

Affiche de la formation d'acteur lancée par le Collectif Biso

Fort de cette notoriété, fort également par son parcourt cinématographique, Flavien Muaba relance un très vieux projet à lui et le concrétise sous le nom du Collectif BISO, collectif dont la mission et d’offrir une plateforme de renforcement de capacité des acteurs, mais aussi un lieu d’exercice, d’apprentissage, et de mise à niveau.

C’est avec cette plateforme, le collectif biso, que Flavien Muaba met en place des formations et des ateliers pour jeu d’acteur. Il n’hésite pas non plus à organiser des tournages des séries télévisées et des courts-métrages que nous découvrirons dans les prochains jours.

A la question sur la visibilité du cinéma congolais au pays et à l’international, Flavien Muaba fustige un déficit des structures de promotion et surtout des structures d’accompagnement des artistes. « Tellement que cela manque, les artistes sont obligés de se transformer et de faire leur propre promotion. Parfois c’est mal fait, c’est pour cela que ne nous sommes pas invités dans des grands films internationaux » Et si cela arrive, Flavien Muaba nous fait comprendre qu’il y a soit un problème de visa, soit un problème d’argent du billet.

Entretien entre les acteurs du Collectif Biso et le Coach Romain Ndomba

« Qu’à cela ne tienne, je suis confiant pour les années qui viennent. Je peux me taper la poitrine en disant qu’avec le collectif biso, j’ai apporté ma pierre à l’amélioration de la qualité du jeu d’acteur auprès de beaucoup d’artiste congolais ».

« Que cinécongo continue son rôle d’aller chercher l’information, la bonne à la source, et de porter notre voix comme il l’a toujours fait »

Ainsi, nous souhaitons un franc succès à Flavien Muaba pour ses initiatives et surtout pour son courage. Le cinéma congolais ne pourra que mieux se porter.

Loading