Hornela Mukeba
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Interrogée par cinécongo, Hornela Mukeba s’indigne de la condition d’acteur de cinéma congolais. Selon elle, cette condition laisse à désirer.

« Les acteurs sont bons et travaillent durs, mais jusque-là, le métier ne nourrit pas son homme. »

C’est lors d’un échange avec la rédaction de cinécongo que Hornela Mukeba, une actrice dont le talent n’est plus à démontrer, s’est livré en des termes durs et pleins d’amertumes.

L’actrice qui nous cite ses collaborations avec des réalisateurs de renoms dont : Tshoper Kabambi, Francine Mwika, Jephté Ibuka, pour ne citer que ceux-là, s’indigne en effet de la condition de vie des acteurs en RDC qui, comparativement avec les confrères d’ailleurs, est déplorable.

« Ce qui est vrai, le public est sensible à ce que nous faisons car, nous le voyons par la façon dont on nous reconnait dans la rue, etc. Malheureusement, nous mourrons tous pauvres et nos familles doivent attendre l’argent provenant du gouvernement. »

Ce n’est pas normal. Alors que faut-il faire pour que la valeur d’un artiste soit reconnue ?

« Le cinéma ne nourrit pas son homme. Le salaire est minime et si nous continuons sur cette voie, c’est parce que nous aimons ce métier et nous désirons faire émerger le cinéma congolais. »

Lors de notre échange avec l’actrice Hornela Mukeba, nous nous sommes rendus compte de ce qui ne marche pas effectivement.

« Il y a beaucoup de choses qui mettent obstacles à l’évolution du 7ème art en RDC. »

Un exemple parmi tant d’autre est le fonctionnement de la télévision. Normalement une télévision doit payer pour acquérir les droits de diffusion d’un programme, ici un film, mais ces télévisions exigent aux créateurs le payement d’un droit pour diffuser le fameux film.

Ils disent qu’ils leur font de la promotion…

Un deuxième exemple est la quasi absence des salles de cinéma. Et celles qui existent, n’offrent pas une collaboration gagnant-gagnant entre elles et les créateurs de films.

« Les films doivent être fait en attendant les jours joyeux, et nous continuons à bosser dur dans l’espoir que ces jours soient demain. »

Hornela Mukeba loue par ailleurs le travail de cinécongo qui offre de la visibilité au cinéma et qui porte la voie sur la condition des cinéastes.

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